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Obtenir le permis BE : avantages et démarches nécessaires pour le passer

Femme souriante avec permis de conduire et voiture blanche

4 250 kg. Ce chiffre, sec, tranche net dans le paysage du permis de conduire français. Depuis 2013, il fait office de ligne rouge : au-delà, le permis B ne suffit plus, même pour les conducteurs chevronnés. Le code de la route, lui, n’accorde que cinq ans de validité pour tenter le passage du permis BE. Les règles ont changé, et les anciens avantages du permis B ne pèsent plus très lourd face à la réglementation.

Pour financer le permis BE, le Compte Personnel de Formation ouvre ses portes sous certaines conditions, là où d’autres permis spécifiques restent à l’écart. Les démarches varient selon l’expérience du candidat et sa situation professionnelle, rendant le parcours parfois sinueux, mais rarement inaccessible.

Le permis BE en un clin d’œil : à qui s’adresse-t-il et pourquoi le choisir ?

Le permis BE concerne avant tout ceux qui ont la nécessité ou l’envie de tracter de vraies charges : remorque, caravane, van à chevaux ou matériel pro encombrant. Dès que l’ensemble “véhicule-remorque” dépasse les 4,25 tonnes de PTAC, la route est balisée : impossible d’y couper, il faut viser le BE, car les limites du B ou même de la formation B96 sont déjà dépassées.

Depuis 2013, le BE prend le relais de l’ancien EB. Désormais, dès qu’on parle d’une remorque dépassant 750 kg de PTAC, avec un total supérieur à 4 250 kg, seule cette catégorie offre le cadre légal nécessaire. Les habitués du camping-car, propriétaires de bateaux ou d’équidés et les professionnels du transport connaissent bien cette référence. Le BE leur ouvre l’accès à des volumes sans contraintes, autorisant plus d’autonomie sur la route.

Pour illustrer dans quels cas le permis BE devient incontournable, voici les situations les plus fréquentes :

  • Remorque dont le PTAC excède 750 kg, jusqu’à 3,5 tonnes : si votre convoi total pèse plus de 4,25 tonnes, le passage par la case BE est imposé.
  • Professions où la conduite avec remorque est imposée : plusieurs secteurs comme la logistique, l’agriculture, le bâtiment ou les événements exigent ce permis.
  • Loisirs sollicitant le transport de lourdes remorques : sports équestres, nautisme, sports mécaniques… pour toutes ces passions, dépasser les limites du permis B devient vite la règle.

Le permis BE ne se contente pas de répondre à un besoin réglementaire. Il devient une vraie solution pour franchir la frontière fixée par le permis B, et accompagner les professionnels comme les passionnés vers de nouveaux horizons.

Permis BE, B ou B96 : quelles différences pour tracter une remorque ou une caravane ?

Toute la question repose sur le PTAC combiné du véhicule tracteur et de la remorque. Le permis B constitue la première marche : il suffit pour une remorque de 750 kg maximum, voire un peu plus, à condition que l’ensemble n’excède pas 3,5 tonnes. Parfait pour le quotidien ou un usage léger, vite insuffisant quand les charges augmentent.

La formation B96 vient combler l’écart. Avec 7 heures de formation (sans examen à l’issue), ce dispositif permet d’aller jusqu’à 4,25 tonnes de PTAC combiné. Son apprentissage cible la sécurité, le maniement d’un attelage et les bons réflexes propres à cette configuration.

Dès que la barre des 4,25 tonnes est franchie, le permis BE devient inévitable. Il s’adresse donc aux conducteurs qui tractent de lourdes charges : vans, porte-voitures, grosses caravanes. Obtenir ce permis exige une préparation complète, autant sur le plan théorique (code de la route) que pratique (gestion d’un attelage complet, manœuvres et circulation). Pour certaines configs, la mention 79.06 s’ajoute pour des remorques dépassant 3,5 tonnes. Avant de vous lancer, analysez précisément vos besoins pour choisir la catégorie adaptée.

Quelles sont les étapes et conditions pour obtenir le permis BE ?

Accéder au permis BE signifie répondre à plusieurs critères : détenir un permis B en cours de validité, avoir au moins 18 ans, et effectuer une évaluation préalable pour adapter la durée de sa formation. Ce premier bilan sert à mettre en avant les acquis et à cibler les points à renforcer, surtout côté maniabilité ou réglementation.

Le parcours comprend généralement deux volets complémentaires : une formation théorique (sur le code, identique à l’examen B et valable cinq ans), puis une formation pratique en auto-école agréée. Les séances pratiques, elles, portent sur l’attelage, le dételage, la maîtrise des différentes manœuvres et tous les contrôles de sécurité nécessaires.

Deux grandes épreuves jalonnent l’examen du permis BE :

  • Hors circulation (HC) : en vingt minutes, il faut passer en revue les connaissances techniques, réussir des exercices de manœuvre et répondre à un oral basé sur 12 fiches spécifiques. Seuil de validation : 18 ou 19 points selon le barème.
  • En circulation (CIR) : pendant quarante minutes, place à la conduite sur route avec contrôle de l’autonomie, du code, de l’anticipation et du comportement sécurisé. Il faut décrocher un minimum de 17 points.

Pour la partie administrative, préparez un dossier complet : pièce d’identité, justificatif de domicile, photo numérique aux normes, numéro NEPH. L’inscription passe en général par l’organisme public dédié ou directement via l’auto-école. La visite médicale ne concerne que des situations particulières. Une fois l’examen obtenu, le conducteur reçoit un certificat provisoire lui permettant de rouler en France durant quatre mois, le temps de recevoir le permis officiel. Les résultats sont disponibles rapidement en ligne.

Homme remplissant formulaire pour permis de conduire

Financer sa formation au permis BE : zoom sur les solutions et l’aide du CPF

Obtenir le permis BE suppose un budget parfois conséquent, souvent autour de 700 euros, variable selon la région, l’auto-école et le besoin de formation. Entre l’évaluation initiale, les heures de conduite et les frais d’examen, la facture grimpe assez vite pour tous ceux qui veulent atteler légalement.

Bonne nouvelle, plusieurs alternatives existent pour alléger la dépense. Depuis 2024, le compte personnel de formation (CPF) peut financer la préparation et le passage du permis BE. Ceux qui disposent de droits “formation” peuvent ainsi activer leur solde pour accéder au permis, qu’ils soient salariés, demandeurs d’emploi ou en reconversion. De quoi ouvrir la porte à de nouveaux projets sans trop peser sur le portefeuille.

Autre possibilité, le recours à un employeur si le permis BE s’avère nécessaire pour le poste : logistique, chantiers, transport… Certaines entreprises prennent en charge la formation de leurs salariés. Parfois, certaines branches professionnelles mettent en place des aides pour faciliter l’accès au permis. Quant aux indépendants ou auto-entrepreneurs, un contact avec leur organisme de formation ou un fonds d’assurance formation (FAF) peut débloquer un soutien financier supplémentaire.

Enfin, comparer les prix et offres des auto-écoles joue un rôle clé : entre stages accélérés, facilités de paiement ou forfaits sur mesure, il existe souvent une solution adaptée pour chaque projet de remorque.

Le permis BE, ce n’est pas seulement une formalité : c’est surtout le passeport pour de nouvelles libertés, qu’elles soient professionnelles ou simplement passionnées. Ceux qui le décrochent élargissent d’un coup leur champ d’action. Avec, au bout de la route, la promesse de convois plus ambitieux et d’horizons sans limite.