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Trottinette électrique : besoin d’un BSR pour l’utiliser ?

Le code de la route français ne classe pas la trottinette électrique parmi les cyclomoteurs. Aucun Brevet de Sécurité Routière (BSR) n’est exigé pour circuler avec ce type d’engin, contrairement à d’autres véhicules motorisés accessibles dès 14 ans. Pourtant, certaines obligations spécifiques s’imposent à leurs utilisateurs, et les règles encadrant leur usage évoluent régulièrement.

La confusion autour des conditions d’utilisation alimente de nombreux malentendus. Un écart de réglementation peut entraîner des sanctions immédiates, dont l’amende forfaitaire. Les autorités renforcent le contrôle sur ce mode de déplacement pour lutter contre l’insécurité croissante.

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Trottinette électrique : un statut à part dans le code de la route

Impossible de classer la trottinette électrique dans une case simple. Ni vélo, ni cyclomoteur, elle a hérité d’un statut sur mesure : EDPM, engin de déplacement personnel motorisé, et NVEI pour les initiés de la mobilité urbaine. Depuis la Loi d’orientation des mobilités (LOM), le code de la route encadre son usage avec des règles ciselées. Oubliez le BSR : la limite fixée à 25 km/h suppose que l’utilisateur a déjà les bases de la sécurité routière.

Prendre la route en trottinette électrique oblige à suivre les prescriptions dédiées aux engins de déplacement personnel motorisés. La circulation sur les trottoirs ? Strictement interdite, sauf si la mairie l’autorise explicitement. À Paris, la tolérance zéro s’applique et les contrôles se multiplient. L’itinéraire imposé : piste cyclable dès que possible, sinon la chaussée, mais jamais les trottoirs.

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Un seul conducteur, pas de passager. L’âge minimum pour prendre le guidon reste 14 ans. Côté technique, rien n’est laissé au hasard : freins, feux avant/arrière, avertisseur sonore doivent équiper l’engin. La nuit, ou par faible visibilité, le gilet réfléchissant devient obligatoire. Au-delà des 25 km/h, tout change : immatriculation et carte grise deviennent la règle.

Pour mieux s’y retrouver, voici les points incontournables à connaître :

  • Vitesse maximale autorisée : 25 km/h
  • Circulation sur trottoir : interdite sauf exception municipale
  • Usage : strictement personnel
  • Assurance responsabilité civile : obligatoire

Faut-il vraiment un BSR pour rouler en trottinette électrique ?

La question revient sans cesse : le BSR (brevet de sécurité routière) est-il nécessaire pour piloter une trottinette électrique sur la voie publique ? Tout tient à une nuance réglementaire. Pour les modèles bridés à 25 km/h, le code de la route n’exige aucun certificat spécial, sauf pour les mineurs. Dès lors qu’on n’a pas encore 18 ans, la donne change : le permis AM, accessible via le BSR, devient le ticket d’entrée.

En pratique, un adolescent de 14 ans peut circuler en trottinette bridée, à condition d’avoir décroché le permis AM. Ce sésame s’obtient après une formation complète, validée par l’ASSR1 ou l’ASSR2 du collège. Sa validité s’étend sur quinze ans. Sans ce permis ou en l’absence de permis de conduire, les mineurs s’exposent à une infraction.

Pour les adultes, la règle est plus souple : aucun BSR ni permis n’est exigé tant que la trottinette reste bridée à 25 km/h. Mais si la vitesse dépasse ce seuil, le véhicule bascule dans la catégorie des cyclomoteurs. Là, le permis AM s’impose à tous, accompagné de l’immatriculation et de l’assurance adaptée. La législation ne laisse alors aucune marge.

Voici un récapitulatif pour clarifier les obligations selon l’âge et le type d’engin :

  • Moins de 18 ans : permis AM requis pour trottinette électrique (25 km/h maximum)
  • 18 ans et plus : aucun permis ou BSR requis pour utiliser une trottinette limitée
  • Plus de 25 km/h : permis AM obligatoire pour tous, quel que soit l’âge

Ce que dit la loi sur l’âge, l’assurance et les obligations à respecter

Pas de place à l’approximation avec la trottinette électrique. Le cadre légal cible plusieurs aspects : âge minimum, assurance et équipements imposés. Impossible de conduire sur la voie publique avant 14 ans, quelle que soit la puissance du modèle.

L’assurance responsabilité civile s’impose, point final. Elle protège contre les dommages causés à autrui, une garantie souvent sous-estimée, mais exigée. Certains assureurs proposent même des offres spécifiques qui couvrent aussi les dégâts matériels et blessures. Pour les trottinettes qui dépassent la barre des 25 km/h, il faut ajouter une assurance spéciale, une plaque d’immatriculation et une carte grise.

Sur la voie publique, les exigences s’enchaînent. La vitesse : jamais plus de 25 km/h. Le casque ? Recommandé en ville, il devient obligatoire hors agglomération. Freins, avertisseur sonore, feux avant et arrière : c’est le trio minimum. On roule sur la piste cyclable dès qu’elle existe. Les trottoirs restent interdits, sauf décision spéciale du maire. Un seul conducteur à bord, aucun passager, la règle ne souffre aucune exception.

Quels risques et sanctions en cas de non-respect des règles ?

Ignorer les règles en trottinette électrique, c’est prendre le risque de voir arriver l’addition. Les contrôles se sont durcis, et la moindre infraction coûte cher. Pas d’assurance ? L’amende frôle les 750 euros. Un détour non autorisé par le trottoir ? 135 euros à régler sur-le-champ.

Le débridage concentre toutes les attentions. Modifier une trottinette pour dépasser 25 km/h, c’est s’exposer à 1 500 euros d’amende, voire 3 000 euros en cas de récidive. L’engin peut même être confisqué.

En cas de collision, la responsabilité du conducteur est engagée. Un accident avec un piéton met le pilote en première ligne, tant sur le plan civil que pénal. La loi protège toujours le plus vulnérable. Lors d’un choc entre deux trottinettes, celui qui pilote l’engin le plus rapide ou le plus puissant sera tenu responsable.

Pour mesurer l’ampleur des sanctions, voici les principales infractions et leurs conséquences :

  • Absence d’assurance : 750 € d’amende
  • Circulation sur trottoir sans autorisation : 135 €
  • Débridage : 1 500 € (jusqu’à 3 000 € en cas de récidive)
  • Non-respect de l’équipement obligatoire : 35 à 150 €

Chaque infraction rappelle que la légèreté se paie cher. Mieux vaut garder la tête froide et respecter les règles : sur la route, la vigilance évite bien des regrets, et parfois, elle sauve une vie.